Les photos de la semaine 19/23 

Dimanche 14 mai 2023

Encore de la fraîcheur et de la pluie, mais c'est bon pour la végétation.




Vendredi soir, un petit moment de soleil



Ce dimanche matin nous sommes allés faire cette randonnée qui attire les foules et qui a l'avantage
de passer dans mon pays natal.

La Randonnée des Fruitières à Comté 14 MAI 2023 FRASNE




Le départ se fait à la salle des fêtes de Frasne



Voilà un joli comté !



Toutes les options sont permises, à pied, à vélo, à cheval, l'an prochain je la tente en ULM...



Grosses lignes électriques qui vont jusqu'à Pontarlier, en provenance du Bugey



On est loin de la sécheresse !



L'herbe n'est pas encore très haute mais c'est limite
 
 

Nous entrons en forêt pour quelques kilomètres



On ne peut pas se voiler la face, il y eu un problème



Si tout ce bois arrive à être utilisé, ça va



Il nous faut traverser la voie de chemin de fer qui vient de Dijon, via Dole, Mouchard en direction de Vallorbe ou Neuchâtel



Beau petit pont, mais plus guère de véhicules actuels peuvent y passer



Ah, trois rochers à franchir, ce sera la seule difficulté de la journée.
Dans ce secteur il y a une belle petite grotte, "la Renardière" dont on s'étaient échinés à libérer l'entrée.
Il y a un couloir au début et une grande salle avec des graffitis des années 1900.



Nous voilà en vue de Courvières, mon pays natal



Nous passons près d'une belle scierie de taille moyenne, dont je connais bien l'histoire.



Bien équipée, le seul problème depuis cet hiver, le prix de l'électricité, plus une grosse récession dans le bâtiment



Le bâtiment des années 1970




Ici, une décennie avant, c'était un bâtiment communal, qui faisait moulin et scierie.
C'était un plaisir d'aller dans la partie moulin, il y avait une odeur délicieuse.
Les scieries aussi sentent très bon.
Elle était dès le départ alimentée à l'électricité car nous ne sommes pas très loin de la Loue
donc de l'usine hydro-électrique.
Il y avait au début un gérant pour le compte de la commune, mais ce montage n'a pas tenu le choc,
et mon Père, qui était le maire du village, a dû se résigner à la vendre à un scieur de Levier.
A partir de là elle a prospéré et s'est agrandie en créant pas mal d’emplois.   



Au pied de la scierie il y a cette grande zone agricole,
Bien différente de ce que j'ai connu, on y faisait un champ ici, c'était truffé de haies.
Les champs étaient à la taille des machines agricoles, quand celles-ci ont pris de l’ampleur il a fallu faire le remembrement
et les haies en ont fait les frais, mais comment faire autrement ?... 



A la place de cette maison, il y avait une station de pompage, pour pomper l'eau d'une source dans un réservoir en haut de la côte qui va sur Frasne.
Nous avions déjà l'eau sous pression avant 1950



Ci-dessous, une carte postale du siècle passé







Nous arrivons sur la place du village qui a bien changé depuis l'incendie de l'école dans les années 1955,
j'y étais quand elle a pris feu, c'est très impressionnant quand on a 5/6 ans



Ici c'est donc l'école qui a été reconstruite quelques années après, par l'entreprise Saintot de Pontarlier,
sur une idée de mon père, qui a crée un regroupement scolaire avec Boujaille. Gagnant gagnant pour les deux villages
car cela permettait d'avoir des classes mieux réparties et pérennes.
Belle astuce pour le chat du logement de fonction!



Il vaut mieux avoir une école à son nom qu'une prison...



On voit bien l'ancienne école sur cette carte d'environ 1955



La voilà sur cette autre carte, c'était un beau bâtiment.
Mais le chauffage était au bois, et les cendres sont un piège fatal, elles renferment encore des braises



A la place du ravitaillement, il y avait, pendant un an où deux, mon école.



Les deux classes ont squatté la mairie pendant quelques années



Et me voilà là au milieu de ces gamins. Tout en haut à gauche mon frère Bernard, décédé il y a deux ans. Il avait repris la ferme après avoir fait des études agricoles,
L'autre garçon en haut, au milieu c'est Jacques Gessbuhler, qui a fait de brillantes études d'ingénieur. Il a travaillé de nombreuses années dans la grande entreprise de métallurgie
de Vallorbe, les UMV. Il en est devenu le PDG, ce qui d'après notre ami suisse Armand Gollay est un exploit. Il y a aussi son frère Alain sur la photo.
Jacques Geissbuhler - Stjóri hjá Usines Metallurgiques de Vallorbe SA
A Gauche, notre instit, Marcel Dornier, il a fait sa première année d'enseignant à........Chapelle des Bois! J'ai une photo, je la ressortirai de mon stock phénoménal un de ces jours.
Il avait une technique bien rodée. Chaque rentrée scolaire il faisait un petit fagot de baguettes d'environ un mètre de longueur et de un centimètre de diamètre.
A la fin de l'année scolaire il n'en avait presque plus...les temps ont bien changés...Il n'y en a qu'un seul qui na pas réussi son certificat d'étude dans sa carrière,
mais il avait des bonnes bases quand même car il a monté un garage à Pontarlier et a très bien réussi sa vie.
Malheureusement il y a un certain nombre de mes camarades de classe qui sont décédés, en autre deux de mes cousines, il y a pile cinquante ans dans un accident de la route.
Un autre au milieu de la photo, mon plus proche voisin, tombé du wagonnet dans la grange quelques années plus tard, je ne l'ai jamais oublié...
Et puis des coïncidences, deux petites filles dont les parents sont nées en Italie dans le même village que mon beau père Carlo Salvi.
 



Quand même, le but de notre rando, la fromagerie elle est aussi regroupée avec celle de Boujaille, mais ce sont des villages distants d'environ 3 km



Voilà le quartier de mon enfance,



et même notre maison familiale



Il y a un siècle



En 1954/55 mon père a construit un agrandissement à la place d'une remise là où il y a des planches dressées contre le mur,
et le petit bonhomme avec un bob sur la tête, c'est moi, l'homme qui est penché vers moi c'est mon oncle et près des vaches mes cousines.  



J'ai rendu visite à l'église, où on a passé pas mal du temps de notre jeunesse.
Elle est assez spéciale, il y a de beaux vitraux, mais les constructeurs avaient quand même commis un péché d'orgueil !



Il y a les douze stations du chemin de croix.







En bas des vitraux du cœur il y a le dessin de la première église, elle a brûlé, c'est une coutume pour les églises...
Elle était superbe !



Pourquoi avoir fait cette catastrophe ?! Ce n'est pas d'aujourd'hui qu'il y a des constructions inconsidérées et excessives...



Le patron du village est Saint Hubert, en voici une représentation.




Dans cette maison, à droite il y avait une épicerie à peu près comme celle de Chapelle.



Voilà un monde durable ! pas de goudron, pas d'autos, pas de plastiques, pas d'écrans (petits où grands) pas d'emballages, au pire du papier journal
et pas de poubelles, mais il y avait déjà l'électricité (verte)de la Loue.
Et je jure à mes petites filles qu'on était heureux...mais je ne suis pas sûr qu'elles me croient



En repartant en direction de Frasne, j'ai la photo ci-dessous en tête
 


Ce champ faisait à peu près 8 m de large, que faire quand le machinisme est arrivé ? Notre premier tracteur est arrivé quand j'avais 8 ans
si mon souvenir est bon...
Un "bon" souvenir de notre dernier poulain, une fameuse ruade qui m'a fait voir les étoiles !
depuis ce jour-là je n'aime pas les chevaux.



Un dernier coup d’œil derrière nous, quelle belle herbe! merci la pluie!



Bien sûr, de nombreuses pourvoyeuses de comté,
mon frère me disait il y a un peu plus de deux ans qu'il y en en le double qu'en 1960,
 et ça c'est un problème pour les émissions de gaz à effet de serre



Derrière ces haies il y a une petite pente où on venait faire du ski de descente.
On faisait donc presque, aller et retour, 4 km de ski de rando, et ça c'était bien !



Voilà l'équipement, les skis fabriqués par le menuisier du village,
les bottes "Le Chameau" made in France, le Dufelcoat probablement aussi :

un dufelcot - Recherche Google

La balance commerciale était positive

 


Il pouvait y avoir un bon enneigement, toujours la première neige sur le chapiteau pour le bal de fête du village
à la Saint Hubert, la semaine après la Toussaint.
Mais rarement à Noël et presque toujours aux vacances de février.
Dans cette rue qui descend ni trop ni trop peu, on se faisait des parties de luges mémorables.
La route était à nous! il n'y avait peut-être pas plus de trois autos au village...



Retour au temps présent, ça fait quand même beaucoup de monde !
Je crois que je préfère la rando de passeurs...



tous les détails sont ici :

La rando des passeurs 3 circuits de randonnée à la découverte du Risoux



Belle zone de pâturages, du coup les haies sont intactes

 


Nous revoilà en zone vaincu par les scolytes



Devant un désastre pareil pas beaucoup d'autres solutions que les gros moyens !



Encore un lieu plein de souvenirs ! Entre 1965/70 nous faisions deux champs dans ce secteur qu'on appelait "sur Frasne"
Je faisais des voyages avec un auto-chargeur de foin en vrac, l'orage menaçait.
Dans le champ voisin un agriculteur de Frasne se dépêchait de faire des tas pour ménager son foin pas assez sec pour le ramasser.
Dans la côte, sur le retour vers Courvières, un fameux coup de tonnerRE.
Le lendemain on apprenait que ce monsieur avait été foudroyé.

 

Arrivés à Frasne il faut de nouveau traverser les chemin de fer.
Le grand bâtiment c'est le Collège où j’ai fais mes débuts de secondaire,
des classes de 26 à 27 élèves calmes et paisibles, que des bons souvenirs.
Mais aussi un souvenir un peu fantastique, l’arrêt de quelques minutes de "l'Orient express"
Les gens ouvraient les vitres et une odeur forte, mais bonne,
exaltait des voitures, c'était l'odeur de l'Orient.
Ce qui m'a bien été confirmé lorsqu'on est allé voir notre fille Agnès en stage à Istanbul, il y a une douzaine d'années








Je suis tombé par hasard sur ce livre dans une librairie, je ne vous dis pas comme je l'ai vite acheté.




L'Orient Express a été, un temps, remplacé par un Paris Milan prototype des TGV et ensuite par des TGV.
Mais la SNCF n'étant plus ce qu'elle était,il n'y a presque plus que des trains suisses,
les TGV pour l'Italie passent par Lyon et Bellegarde.



Et Frasne a une particularité, la ligne prend deux directions, soit Labergement, Vallorbe, l'Italie, Istanbul
soit Pontarlier, Neuchâtel, le nord de la Suisse



Arrivé au terminus, après l'effort, le réconfort...
Deux mille repas sont servis !



Voilà le village que j'ai connu dans ma jeunesse, bien différent de celui d'aujourd'hui,
il faut bien caser la population qui a doublé depuis ces années-là.



On peut lire, en 1928, "il fait ici, malgré l'altitude, une chaleur torride"
Ah bon!, il y avait déjà des canicules il y a un siècle !



Sur le retour à Chapelle par le col du Lancier, les monts du Jura Nord.


Voilà ma lecture toute personnelle de ces paysages du Haut Doubs de 1950 (pas tout à fait) à aujourd'hui.





 
Plein de beaux films !   https://cinematheque-des-monts-jura.jimdosite.com/

A l'occasion de cette rencontre j'ai pu faire numériser un film de 1975/76
réalisé par le CRDP ( centre régional de documentation pédagogique)
et pour vous rappeler de vieux souvenirs, je l'ai mis en ligne ici :

Chapelle des Bois en 1975/76 - YouTube

Il y avait plein de bonnes idées à cette époque,
Ne manque à ce film que la rencontre avec les gens de l' ANCEF
(Association nationale des centres écoles et foyers de ski de fond) 

Qui sommes nous ? - ANCEF
 
Cette page hebdomadaire est réalisée par Gaby Gresset, et ne reflète que mes points de vue personnels,
ils n'engagent en rien les sites qui la relayent, bien entendu...

 Mesures de ma station météo :
Personal Weather Station Dashboard | Weather Underground 
 Les Campanelles - Locations vacances dans le Jura - Été/Hiver


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et un véritable livre sur l'histoire du pays :
Accueil - Ecomusée Maison Michaud - Chapelle des Bois